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CRITIQUE : Tori Scott - Thirsty, Festival Vaults ✭✭✭✭✭

Publié le

19 mars 2018

Par

julianeaves

Tori Scott Tori Scott : 'Thirsty'

Festival des Vaults

14 mars 2018

5 étoiles

Ce spectacle était un pur délice.  En commençant avec un hymne puissant et énergique, 'I'm Feelin' Sexy And Free', la diva américaine au corps voluptueux, Tori Scott, a commencé comme elle comptait continuer.  Et elle a continué !  Aucun prisonnier n'a été épargné dans son exhibition inlassable de charisme, de force, de beauté vocale et d'expression, le tout entrelacé de ses commentaires astucieux et impertinents de New-Yorkaise : 'Ce n'est pas un spectacle qui va vous rendre heureux.  Ça ne va pas vous changer.  Ça ne va pas vous laisser penser que le monde est un meilleur endroit. (Pause)  Tout le contraire'.

Mais avant d'arriver aux blagues - oh, tant de blagues ! - il nous a fallu la rejoindre sur l'hymne puissant n°2, 'Climb', apportant plus de swing au son de son trio de choc dirigé par Adam Wachter au piano, avec Jamie Wilkins à la basse et Lisa Martin à la batterie.  Wachter et elle sont de vieux amis de NYC, et si proches qu'elle était heureuse de le décrire comme 'célibataire, vers-bottom' : Scott est tout sauf inconsciente de ses adeptes, et la communauté gay est une grande et très aimée d'entre elles.  Un peu à la manière de Bette Midler des jours des bains de St Mark's, elle joue autant pour cette galerie que pour le public de gin-tonic venu de Hampstead et Holland Park, qui l'adore aussi et se déplace en bon nombre pour rendre hommage.

Et, pourquoi pas, quand on peut oublier la réalité (un de ses objectifs explicitement identifiés) en compagnie d'une anti-héroïne aussi attachante et vampesque, débordant d'anecdotes sordides qui décontextualisent tant de son répertoire ?  Ainsi, une histoire drôle sur un passager dans le métro se montrant à elle dans un acte d'auto-gratification s'enchaîne avec une pertinence inquiétante avec 'Zing, Went The Strings Of My Heart'.  Elle est une femme imposante, avec une voix puissante, et un culot colossal, et elle peut doubler le tempo après ce numéro pour enchainer avec 'The Trolley Song' aussi, avec Wachter lui donnant beaucoup d'effets orchestraux éclaboussants sur son instrument bien doigté.

Un sens du quasi-réel s'est imposé avec quelques histoires de potins du showbiz judicieusement choisies, revenant sur ses propres origines, et nous racontant les 'papas gays' qui se sont liés d'amitié avec elle dans les profondeurs aculturelles d'Arlington au Texas, où le premier spectacle qu'elle a découvert était 'Evita'.  Cue : 'What's New, Buenos Aires ?', donné avec un traitement latin bondissant par le groupe amélioré.  Et puis, une histoire de 'poppers' nous a propulsés dans un medley de 'I'm Flying' et 'Wake Me Up When It's Over'.  Cela nous a menés à des réflexions plutôt plus sobres sur l'état actuel de la nation américaine, mélangées au funk joyeux de 'Tightrope' de Janelle Monae, donné avec plus d'âme ici que ce à quoi on pourrait être habitué.  Scott a quelques années de plus sur elle, et peut trouver des résonances dans ces chansons que de plus jeunes chanteurs ne connaissent tout simplement pas (sauf, bien sûr, s'ils arrivent à être Judy Garland).

Cela nous a ensuite conduits à une autre terre musicale, 'Under Pressure' de Queen et Bowie.  Entendre ce que la voix extraordinaire de Tori Scott a fait avec cela était un miracle à entendre : chaque fois que vous pensez l'avoir mesurée, elle vous emmène ailleurs.  Et comme elle le performe, aussi !  Ce numéro a été fait à la Lindsay Lohan, avec une escalade frénétique à travers l'auditorium, en haut et en bas des allées, couronnée par l'observation : 'Selon Google, c'est la version américaine du NHS'.

Prochaine étape : 'And I Feel Like I Just Got Home' de Madonna, donné avec plus de gravité qu'on ne pourrait penser possible, même entre les mains d'une telle chanteuse.  C'était fabuleux.  Mieux encore était à venir.  Via une anecdote sur des hypocrites baptistes du sud du Texas épouvantables, nous entendons la voix de 'Take Me To Church' de Hozier.  Une voix simple et pure, se construisant vers une attaque plus cuivrée.  Et puis, à travers de chaleureux souvenirs d'alcoolisation adolescente, nous avons eu un pétillant 'And Then He Kissed Me', et 'Do What You Want With My Body' : mauvais souvenirs de beuverie, nous liant à - quoi d'autre - 'Chain of Fools', et cela se mêlant à 'I've Had A S**t Day'.  Encore plus de souvenirs de vodka ont mené à quelques histoires Tinder, et cela nous a catapultés dans une version française étonnamment honnête et exacte de 'La vie en rose'.  Sublime !

Une transition astucieuse - de la maîtresse de telles choses - nous a amenés à une interprétation sincère et émouvante de 'Wrecking Ball' que Scott a réussi à enchaîner avec, de toutes choses, 'The Man That Got Away'.  Ce dernier numéro a vraiment arrêté le spectacle : elle l'a fait avec une fidélité soigneuse au phrasé de Garland, et pourtant avec des embellissements vocaux et une coloration tonale, certaines tirées de Doris Day, d'autres de Dinah Shore, qui ont fait que tout lui appartenait.  Wachter était à son plus parfait dans l'accompagnement.  Et il était si clair pour nous qu'elle n'est pas seulement la reine du répertoire pop moderne, elle s'inscrit fermement dans la tradition des grands interprètes du Great American Songbook.  Quel miracle.

Un soulagement de cette douleur émotionnelle est venu sous la forme d'une furieuse beuverie à travers 'Hedwig and the Angry Inch's, 'I'm Miss Beehive 1963', aboutissant à une ovation debout pour 'What's Going On', donné avec tous les fusils texans en feu.  Naturellement, il devait y avoir un rappel, alors nous avons eu droit à une douce et belle 'Do You Wanna Dance ?', avec un genre de cœur angélique type Karen Carpenter-rencontre-Diana Ross.  Oh, oui, Mlle Scott.  Nous le voulons.  Encore bientôt, s'il vous plaît!

EN SAVOIR PLUS SUR TORI SCOTT

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