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CRITIQUE : The Verb To Love, Old Red Lion Theatre ✭✭✭
Publié le
8 mai 2015
Par
éditorial
Le Verbe, Aimer
Le Théâtre Old Red Lion
1 mai 2014
3 Étoiles
Critique par James Garden
Le Verbe, Aimer est une nouvelle comédie musicale curieuse et merveilleuse actuellement jouée au Théâtre Old Red Lion. Il est facile d'être impressionné par l'unique auteur du spectacle, Andy Collyer. L'intrigue est clairement inspirée quelque peu de la vie de l'homme, ce qui est, à un certain niveau, impressionnant. Peu d'auteurs sont à l'aise de « tout dévoiler » de manière aussi flagrante, surtout lorsque l'histoire concerne sa propre vie amoureuse relativement infructueuse et le parcours vers la découverte que l'on n'a pas besoin d'un petit ami ou d'un partenaire pour être validé en tant qu'être humain. La partition est extrêmement intelligente, avec de petites pépites d'humour pour un public bien versé dans le théâtre musical. De ses clins d'œil à Godspell, au fait que le bruit de notification sur son application de rencontres en ligne est une citation directe de Gypsy (« J'ai fait un RÊVE !, quelqu'un ?). Jason Robert Brown fait une apparition à quelques endroits, aussi (la répétition de « c'est fini, c'est fait », pourrait tout aussi bien être une citation de The Last Five Years — en fait, à première vue, ce spectacle pourrait être considéré comme la version monologue gay de The Last Five Years. Et c'est tout à son honneur.)
Le personnage principal, Simon, interprété par Martin Neely, est plutôt adorable, bien que désespérément trop romantique. C'est une performance réussie, de bout en bout. Il est totalement captivant. Gareth Bretherton, incarnant le rôle de l'amant devenu mari, Ben, joue le rôle difficile d'être à la fois l'orchestre du spectacle et l'intérêt amoureux.
Cependant, c'est l'introduction de Ben en tant que présence scénique réelle qui commence le trouble structurel du livre. Alors que nous passons les 35 premières minutes environ à bien profiter de la performance de Martin Neely, le public a construit un Ben dans nos esprits—ce que font les bons spectacles en solo, c'est peindre un tableau mental. Simon nous raconte une histoire, et cela semble être la direction que prend le spectacle. Simon et Ben se marient même, et nous voyons cet événement, non sur scène, mais dans nos têtes. Puis, Ben apparaît sur scène, ou plutôt, une lumière se pose sur lui, considérant qu'il est resté sur scène tout le temps à jouer du piano, juste pour rompre avec Simon, le laissant dévasté.
Malheureusement, c'est là que le style du spectacle commence à se heurter à lui-même. Il installe une attente, que le public va écouter un récit, ce qui est très bien, et nous apprécions, puis le deuxième homme ennuyeux apparaît, uniquement pour rompre avec notre narrateur et personnage principal. C'est, faute d'un meilleur mot, déconcertant, et pas d'une manière qui aide le récit. Notre confiance dans le narrateur est rompue, en quelque sorte, car il nous a menés à ce moment extrêmement inattendu, seulement pour un bref instant, puis redevenir narrateur à nouveau. Le public aime savoir à quel type de spectacle il assiste. Si un auteur peut bien bouleverser cette attente, alors félicitations, mais cet ajout inégal d'une deuxième présence sur scène se produit trop peu, trop tard, pour être un mouvement astucieux.
Pour un spectacle qui semble parler d'apprendre à s'aimer soi-même, sans avoir besoin d'un autre pour se valider, il est quelque peu ironique qu'il nécessite cet autre sur scène. On a presque l'impression que Collyer cesse de faire confiance à sa propre capacité à permettre au seul personnage de raconter l'histoire. Mais tous les écrivains doivent apprendre à élaguer de manière chirurgicale leurs chéris, si cela ne fonctionne pas tout à fait. Ce n'est pas que la performance de Bretherton ne soit pas excellente—il est extrêmement captivant — mais quand la dernière chanson du spectacle s'appelle « Fort Seul », n'est-ce pas un peu ironique qu'elle doive se terminer en duo ?
A la fin de « Company » de Sondheim, Bobby réalise qu'il doit cesser d'être la troisième roue et en fait trouver quelqu'un avec qui se connecter, parce que, selon Sondheim du moins, être seul, ce n'est pas vivre. Ce spectacle semble adopter une vision légèrement plus mature, que s'aimer soi-même est en fait tout aussi important, sinon plus, que de trouver un autre pour vous aimer. Parce que, pour ne pas être désinvolte, comme le dit RuPaul, « Si vous ne pouvez pas vous aimer, comment diable allez-vous aimer quelqu'un d'autre ? »
Espérons que si ce spectacle est remonté, ce qui devrait absolument être le cas, peut-être que son auteur apprendra à aimer un peu plus le stylo rouge.
Le Verbe Aimer se joue au Théâtre Old Red Lion jusqu'au 23 mai 2015
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