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CRITIQUE : La Compagne du Second, Théâtre Arcola ✭✭✭✭

Publié le

15 août 2022

Par

timhochstrasser

Tim Hochstrasser critique l'opéra comique d'Ethel Smyth, The Boatswain's Mate, présenté dans le cadre de Grimeborn au Arcola Theatre, Londres.

Shaun Aquilina et John Upperton dans The Boatswain's Mate. Photo : Lidia Crisafulli The Boatswain’s Mate

Grimeborn au Arcola Theatre

10 août 2022

4 étoiles

Site de Grimeborn Cette production de l'opéra comique d'Ethel Smyth, The Boatswain’s Mate, a été vue pour la première fois à Grimeborn il y a quatre ans, et fait maintenant un retour bienvenu dans une année qui a vu une attention générale portée à Smyth en tant que compositrice d'opéra – en effet, la première femme à avoir une œuvre jouée au Met à New York. Cette œuvre en un acte de 1914 est écrite d'un point de vue féministe conscient, mais exprime légèrement sa politique. Bien que l'ouverture cite l'air de la fameuse marche que Smyth a écrite pour le mouvement des suffragettes, la principale orientation de l'œuvre est davantage le divertissement que l'idéologie. Et, en effet, les personnages masculins, vaguement peu recommandables qu'ils soient, ont également l'occasion équitable de justifier leurs positions.

Philippe Durrant, Robert Winslade Anderson et Beca Davies. Photo : Lidia Crisafulli

Le récit tourne autour des manigances d'un marin à la retraite, Harry Benn – le maître d'équipage du titre – qui a des vues sur sa logeuse, une jeune veuve, Mme Waters. Il persuade Ned Travers, un jeune ex-soldat sans le sou, de se faire passer pour un cambrioleur afin qu'Harry puisse alors simuler un sauvetage, se rendant ainsi aimable aux yeux de Mme Waters. Tout tourne au désastre. Mme Waters est tout à fait capable de manier une arme et après avoir coincé Travers, elle le fait avouer. Ils trompent ensuite Benn en prétendant qu'elle a tué le cambrioleur. Après l'intervention de la police, Mme Waters et Travers commencent à explorer des possibilités romantiques.

Beca Davies et Josephine Goddard. Photo : Lidia Crisafulli Musicalement, c'est une œuvre charmante et éclectique. Brahms et Wagner se font sentir comme influences, comme ailleurs dans l'œuvre de Smyth, avec des écritures instrumentales très soignées et des airs à la fois passionnés et complexes pour les voix. Mais c'est allégé par l'introduction d'un matériau de ballade avec des airs mémorables. Nous l'entendons dans cette production dans un arrangement pour trio de piano qui fonctionne admirablement dans le Studio 1 de l'Arcola : un son puissant et incisif de seulement trois instruments, sans sacrifier trop de la texture orchestrale dense. John Warner dirige depuis le piano et avance le spectacle à un rythme rapide, pleinement en phase avec l'élan vif de l'action conçu par la directrice Cecilia Stinton. L'histoire est libérée des corsets édouardiens en étant placée en l'année du couronnement, 1953 à Margate, gentiment introduite par quelques plaisanteries en bord de mer de l'ensemble pendant l'ouverture.

Les chanteurs sont bien équilibrés et parfaitement dans l'ambiance de la pièce. John Upperton, en tant que Harry Benn, domine les scènes initiales avec une bonhomie rusée et fausse, équilibrée par le charme aimable de Shaun Aquilina, jouant Travers, un beau jeune homme à l'affût d'une opportunité. Mais l'opéra devient rapidement celui de Mme Waters lorsque la présence énergique et franche de Josephine Goddard prend le contrôle de l'action et commence à dominer les numéros. Il s'agit d'un rôle ardu, mais Goddard le commande avec panache et humour tout en ayant beaucoup de jeu et de changements de scène à gérer en cours de route. Un soutien vif, intelligent et bien articulé provient de Beca Davies en tant que femme de ménage galloise et Robert Winslade Anderson, en tant que policier perplexe.

Spectra Ensemble mérite de grands éloges pour avoir cru en cette pièce, la réinventant sans en changer la géométrie émotionnelle, et trouvant le bon ton pour faire un point féministe sérieux tout en la parant d'humour et d'incidents en abondance. Un autre exemple de ce que Grimeborn fait si bien – prendre un répertoire méconnu et négligé et trouver des moyens de l'ouvrir à un nouveau public. Ce public, en tout cas, a été très reconnaissant de leurs talents et efforts.

 

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